7.1.3.a. Le Questionnaire :

Les différents questionnaires qui ont été élaborés tout au long de ce travail de doctorat, l'ont été en s’appuyant sur ceux déjà utilisés pour des enquêtes de grandes envergures mises en place par l’INRETS (Lambert, J., Champelovier, P., Vernet, I., Annequin, C. & Baez, D., 1995 ; Champelovier, P., Cremzi-Charlet, C. & Lambert, J., 2003 ; Champelovier, P., Hugot, M., Lambert, J., Lombardo, J.C., Maillard, J. & Martin, J., 2005). Les différentes parties des questionnaires ont de plus été construites afin de permettre des comparaisons en fonction des lieux de recueil des données (domicile et laboratoire) et des groupes (riverains et non riverains). En effet nous souhaitions pouvoir comparer la perception d’un même environnement par les personnes qui vivent dans celui-ci, en milieu réel puis en laboratoire. Parallèlement, pour ce qui concerne la partie réalisée au laboratoire, nous voulions vérifier quelles différences il pouvait exister entre les réponses des personnes vivant réellement sur le site simulé, et celles vivant dans des lieux autres.

La plupart des questions qualitatives sont basées sur la méthode des différentiateurs sémantiques, adaptée dans le procédé d’Osgood. Afin d’aider les personnes interrogées à caractériser la perception de leur environnement, ces questions sont constituées de séries de paires d’adjectifs de sens opposé (antonymes) placées de part et d’autre d’une échelle en 7 points. Le sujet doit alors formuler son opinion en choisissant une des cases qui séparent les deux adjectifs antonymes. La proximité de la case cochée dans l’échelle avec l’un des deux adjectifs signifie que c’est ce dernier qui caractérise le mieux l’opinion de la personne, et en précise l’intensité.

Les autres questions fermées portant sur l’évaluation de l’environnement sont des questions à choix multiples.

La technique du questionnaire fermé ne permet pas au participant de s’exprimer spontanément dans ses propres termes. Ainsi quelques questions ouvertes ont donc été utilisées, mais leur nombre a été restreint (une ou deux par questionnaires), car elles présentent le désavantage de moins bien se prêter aux analyses statistiques. Toutefois elles sont souvent utiles pour mieux comprendre et évaluer l’opinion des participants. Les questions ouvertes utilisées ici avaient donc pour objectifs de permettre des descriptions précises, et d’étayer les réponses des participants.

Le questionnaire à domicile :

Le questionnaire, dispensé au domicile des riverains, devait nous permettre d’évaluer la perception que les personnes interrogées avaient de leur environnement de vie d’un point de vue à la fois sonore et visuel.

Le formulaire élaboré pour l’enquête à domicile se compose de 8 questions : 2 questions ouvertes et 6 questions fermées à choix multiples ou proposant des échelles qualitatives ou quantitatives (évaluation d’intensité). Voir l'exemple d'échelle ci-dessous:

Que pensez-vous du paysage, c'est-à-dire de la vue que vous avez depuis cette pièce ? Vous diriez qu’il est plutôt ?

Une seule réponse par ligne

Plaisant 3 2 1 0 1 2 3 Déplaisant
Sombre 3 2 1 0 1 2 3 Lumineux
Beau 3 2 1 0 1 2 3 Laid

Un exemplaire du questionnaire administré à domicile est présenté en annexe D.

Les questions ont été conçues selon 4 thèmes :

- La description libre du logement et des habitudes : cette partie est composée de deux questions ouvertes visant à la description détaillée des activités habituelles des habitants dans la ou les pièces donnant sur la voie autoroutière, ainsi que du paysage et de la vue considérés par les occupants depuis leur logement.

- L’évaluation du paysage : constitué de trois questions, cette évaluation porte sur la perception du paysage, l’opinion sur l’intrusion visuelle de la route et de ses aménagements et l’appréciation de la gêne paysagère dûe à la présence de l’infrastructure de transport.

- L’évaluation du bruit : deux questions permettent de décrire le bruit perçu et la gêne ressentie.

- L'appréciation globale de l’environnement de vie : cette partie est basée sur une question d’évaluation globale de l’environnement en quatre différentiateurs, considérant à la fois les modalités sonores (bruit) et visuelles (paysage) de l’environnement.

De plus, nous avons conçu une partie description de la personne interrogée : il s’agit d’une fiche signalétique complète renseignant sur le sexe, l’âge, la catégorie socioprofessionnelle, et l’histoire résidentielle du sujet constitue cette dernière partie.