7.2.3. Evaluation qualitative

Le questionnaire conçu pour l’étude au laboratoire a été construit sur le modèle du questionnaire administré au domicile des riverains et inspiré de nos précédents travaux (2003 et 2004). La plupart des questions qualitatives sont basées sur la méthode des différentiateurs sémantiques, adaptée dans le procédé d’Osgood.

Les autres questions fermées portant sur l’évaluation de l’environnement simulé au laboratoire sont des questions à choix multiples.

Quelques questions ouvertes ont été utilisées, en nombre restreint (une ou deux par questionnaire), car elles ne peuvent faire l’objet que d’une analyse descriptive. Cependant elles sont indispensables pour mieux comprendre et évaluer l’opinion des participants. Ces questions ouvertes avaient donc pour objectifs de permettre d’étayer les réponses des participants.

Le questionnaire utilisé au LSEE

Le questionnaire élaboré pour l’étude au laboratoire se compose de 32 questions réparties en 3 questionnaires, adaptés à chacune des séquences :

1 - Le premier questionnaire concernant la première séquence vue pendant 15 minutes se compose de : 15 questions dont 13 questions fermées à choix multiples ou proposant des échelles qualitatives ou quantitatives (évaluation d’intensité), et 2 questions proposant d’exprimer son opinion par l’attribution d’une note sur 10.

2 - Le second questionnaire portant sur la seconde séquence d’une durée de 3 minutes est constitué de 8 questions (6 fermées sous forme d’éventail et 2 notes sur 10).

3 – Le troisième et dernier formulaire de questions portant sur la dernière séquence vue 3 minutes, est composé de 9 questions (7 fermées sous forme d’éventail et 2 échelles numériques).

Les questions ont été conçues selon 6 thèmes pour le premier questionnaire, et 4 thèmes pour les questionnaires 2 et 3.

Pour le premier questionnaire, portant sur la première séquence d’une durée de 15 minutes, les différentes parties se décomposent de la façon suivante :

- L’évaluation du paysage : cette première partie est constituée de deux questions. La première, basée sur 11 paires de différentiateurs sémantiques porte sur l’évaluation de la perception du paysage représenté dans la simulation, la seconde est une question de comparaison explicite avec la vue que les sujets peuvent avoir depuis leur domicile.

- L’appréciation de la qualité visuelle de la séquence : un bloc de 6 paires d’adjectifs vise à permettre aux personnes interrogées d’évaluer la qualité visuelle de la séquence de simulation.

- L’estimation du niveau d’intrusion visuelle de l’infrastructure de transport et de ses aménagements dans le paysage ainsi que l’évaluation de la gêne visuelle dûe à cette infrastructure sont basées sur deux questions à choix multiples.

- L’évaluation du bruit : deux questions permettent de décrire le bruit perçu et la gêne ressentie. Tout d’abord un bloc de 6 paires d’adjectifs antonymes permet de décrire le bruit perçu et une question à choix multiple permet d’évaluer la gêne ressentie.

- Le repérage d’éléments visuels et sonores : afin de déterminer si les participants étaient restés très attentifs à la séquence. Deux questions, une portant sur les éléments visuels, l’autre sur les éléments sonores, proposent différents éléments (réellement présents ou non dans les séquences) dont il faut déterminer s’ils étaient présents même ponctuellement dans la simulation (trois réponses possibles : oui, non, ne sais pas).

- L’effort d’imagination et de Présence : cette partie concerne les stratégies d’immersion et de Présence des participants. Une première question basée sur les questionnaires visant à déterminer les caractères imageants des sujets dans une tâche imagerie mentale (exemple de d’action que le sujet peut imaginer pour se sentir présent dans la scène, avec une réponse pouvant aller de « de façon nette et très précise » à « pas du tout »). La seconde question basée sur des échelles d’accord porte sur l’auto estimation des sujets à avoir réussi à répondre à la consigne principale, à savoir se projeter dans la scène et imaginer vivre dans le lieu simuler. Dans le cas où le sujet réponde « pas d’accord », une troisième question permet de préciser pourquoi la tâche n’a pas été réussie.

Enfin deux dernières questions permettent aux participants d’auto évaluer la Présence ressentie : une note de Présence sur 10 (0 signifiant que le sujet ne s’est pas senti Présent dans la scène, 10 qu’il s’est totalement senti « être » dans le lieu simulé), et une estimation de la sensation de s’être « imaginé et senti comme chez soi » répartie en une échelle d’accord (pas du tout à extrêmement) et une note libre sur 10.

- L'appréciation globale : ce dernier thème est basé sur une question d’évaluation globale de l’environnement représenté par la simulation en quatre différentiateurs, considérant à la fois les modalités sonores (bruit – bande son) et visuelle (paysage et séquence).

Un exemplaire du questionnaire est présenté en annexe F.