2.2. Apports de cette méthodologie au cadre théorique

Les diverses expérimentations réalisées ont permis de constater que si l'interaction avec l'environnement virtuel n'était ni prévue ni possible au LSEE, cela n'a apparemment pas entravé le sentiment de Présence ressenti par les participants. Pour des raisons de pertinence écologique ce choix a été justifié. Toutefois, à l'issue du travail de recherche bibliographique force était de constater que la majorité des auteurs considère l'interaction avec la simulation comme essentielle. Il nous est donc apparu comme nécessaire de fournir des arguments expérimentaux pour appuyer notre opinion. Pour cela, un dernier protocole visant à confronter deux groupes de participants, l'un devant interagir avec un jeu vidéo, l'autre visionnant une vidéo de démonstration, a été mis en place. Cette dernière expérimentation a donné lieu à des résultats intéressants, ouvrant de nouvelles pistes de recherche (par exemple sur les degrés d'interaction et les niveaux d'immersion). Cependant aucune conclusion fondée ne peut-être émise concernant la nécessité d'interagir avec un environnement virtuel ou un jeu vidéo pour que l'utilisateur y croit et se laisse immerger. Il semble que dans les deux cas, les mêmes représentations mentales, relatives à l'environnement suggéré par la simulation, soient activées. Au regard des résultats des diverses expérimentations menées pour ce doctorat, du fait que les mêmes performances cognitives puissent être observées et les mêmes représentations mentales activées, qu'il y ait interaction avec la simulation ou pas, il paraît raisonnable de considérer qu'à partir du moment où l'utilisateur veut bien croire à l'Environnement Virtuelle qui lui est proposée, interagir n'est ni nécessaire ni indispensable pour induire le sentiment de Présence.