Modifications des conditions de résidence : Mobilité et bi-localisation des domiciles parentaux après la séparation

La première conséquence de la séparation des parents est, sauf exception, la séparation du foyer parental en deux logements distincts : celui du père et celui de la mère. Quelques couples ont pu faire le choix de garder un logement « pour les enfants », l’alternance se faisant au niveau de la présence de l’un ou de l’autre dans ce domicile. D’autres ont pu maintenir une vie au sein du même domicile, mais se considérer comme séparés. Néanmoins, sans qu’il soit aujourd’hui possible d’identifier et surtout de comptabiliser ce type de fonctionnement, nous n’avons pas rencontré, parmi les personnes que nous avons interrogé dans le cadre d’entretien, ce type de configuration. Il s’agit plutôt de situations marginales, tout au moins pour les générations qui nous intéressent.

Dans la plupart des cas, une certaine hiérarchie est instaurée entre les deux logements. Le premier est considéré par la justice ou les administrations comme le logement principal, dit « résidence principale » ou « résidence habituelle » (loi Malhuret du 22 juillet 1987, n°87-570 : le juge intervient pour fixer la résidence habituelle de l’enfant). Il s’agit généralement de celui de la mère (environ 85 %, proportion relativement stable au cours du temps). Le deuxième logement a plusieurs appellations suivant le contexte d’utilisation du terme. Les termes utilisés sont « logement secondaire » ou domicile « dans lequel l’enfant ne réside pas habituellement ».