La participation aux tâches ménagères : les jeunes adultes de parents séparés plus « adultes » quand ils habitent chez leur parent

Pour ceux qui résident encore au domicile parental, le partage des tâches ménagères apparaît comme un indicateur intéressant sur les représentations que chacun se fait de son rôle et de sa fonction. De fait, lorsqu’on interroge la participation aux activités ménagères des jeunes adultes cohabitants, la séparation des parents se révèle être une dimension structurante. Excepté pour le nettoyage des sols et le repassage du linge, les jeunes adultes qui vivent avec un de leur deux parent séparé (et éventuellement un beau-parent) sont beaucoup plus actifs dans la plupart des tâches ménagères. C’est autour de la gestion des repas que la participation est la plus forte : préparation, vaisselle et courses. Il s’agit pourtant d’activités ménagères qui relèvent du collectif. Les jeunes adultes dont les parents sont séparés paraissent, à travers ces dimensions, se placer pratiquement sur un pied d’égalité avec l’adulte du ménage quant à leur rôle dans la gestion de la maison. Ces résultats valident l’hypothèse selon laquelle les rôles de parents et d’enfants sont moins affirmés suite à la séparation, la place de chacun étant réinterrogée.

Graphique 8. Tâches ménagères remplies par les cohabitants, suivant la situation matrimoniale de leurs parents (% répondants)
Graphique 8. Tâches ménagères remplies par les cohabitants, suivant la situation matrimoniale de leurs parents (% répondants)

Sous-population des cohabitants, n=234.

Situés sur un plan plus égalitaire, accentué par l’impossibilité dans laquelle se trouve un seul parent de gérer toutes les charges domestiques d’une maison, parent et jeunes adultes occupent dans le cadre domestique des positions proches, même si elles ne sont pas équivalentes.