3ème partie La territorialisation des jeunes adultes issus de parents séparés

Introduction

Dans les expériences fondatrices qu’entraîne la séparation des parents, nous avons pointé la bi-localisation des domiciles parentaux. Nous avons formulé l’hypothèse que les rapports au logement développés par les enfants qui en faisaient l’expérience étaient susceptibles d’être spécifiques. C’est cette question que nous abordons dans un premier temps [chapitre 7], en réfléchissant à ce qui caractérise le rapport au logement de ces populations ayant expérimenté la bi-localisation.

Dans un deuxième temps [chapitre 8], nous nous intéressons au rapport au logement entretenu par les jeunes adultes issus de parents séparés par rapport aux autres. L’hypothèse d’une autonomisation précoce est testée à travers l’analyse de la spécificité du processus de décohabitation de notre population. Là encore, c’est la question de la place de chacun qui est interrogée, tout autant que les effets socialisateurs des expériences résidentielles fondatrices. L’analyse du devenir de la « chambre de jeune homme » des jeunes adultes qui ont décohabité constitue un élément permettant de mettre au jour la spécificité des enjeux et des négociations en œuvre qui accompagnent la décohabitation pour cette population.

Le dernier chapitre de cette troisième partie [chapitre 9], en analysant les motifs de la décohabitation, tente de faire le lien entre les éléments d’autonomisation financières et ceux relevant du résidentiel. C’est la logique générale en œuvre qui est observée, permettant de faire évoluer l’analyse sur l’expérience socialisatrice que constitue la séparation des parents. Les raisons de la décohabitation apparaissent spécifiques et révèlent que les formes de négociation de l’émancipation des jeunes adultes issus de parents séparés ne reposent pas sur les mêmes enjeux que celles des jeunes adultes dont les parents sont restés mariés.