A chaque âge sa pratique du téléphone

Lorsqu’on prend en compte l’ensemble du volume des coups de téléphone personnels (à la famille et aux amis) passés par les jeunes adultes, il s’avère que celui-ci dépend de la période de vie dans laquelle ils se trouvent. Les plus jeunes (18-22 ans) ont une consommation moyenne de téléphone, les 23-26 ans en sont les plus friands tandis qu’entre 27 et 30 ans, le nombre de coups de fil passés à des fins d’alimentation de réseaux personnels diminue. Mais ces variations sont peu marquées. Lorsque l’on distingue les communications à l’intention de la famille de celles avec les amis selon l’âge, les variations se révèlent plus significatives concernant les appels aux amis. C’est la forte propension des 23-26 ans à appeler massivement leurs amis qui entraîne de façon significative une augmentation du trafic téléphonique. Les 18-22 ans téléphonent en moyenne plus souvent à leur famille que les autres groupes. Les 27-30 ans ont un régime de communication téléphonique à usage relationnel globalement moins important – ce sont surtout les appels aux amis qui baissent – tandis que ceux à l’intention de la famille reprennent de l’importance à cet âge.

Sous-population des décohabitants.

En définitive, les plus jeunes, tout en ayant une pratique de sociabilité téléphonique amicale importante, seraient particulièrement souvent au téléphone avec leur famille. Toutes proportions gardées, la période entre 23 et 26 ans serait vraiment celle des sociabilités amicales au léger détriment des contacts avec la famille tandis que les plus âgés parmi ces jeunes adultes, dans l’ensemble moins communicants, feraient une place plus importante à la famille par rapport aux amis.