Plus la décohabitation est lointaine, plus les contacts téléphoniques avec la mère sont rares.

Au-delà de l’âge, qui ne laisse apprécier que des résultats assez flous, non significatifs, la question de la prise d’autonomie progressive suite à la décohabitation est approchée à travers le temps qui s’est écoulé depuis le départ du domicile parental. En ce qui concerne les fréquences des communications téléphoniques avec la mère, nous constatons qu’elles s’espacent au fur et à mesure que le jeune adulte a décohabité depuis longtemps.

Graphique 24. Fréquences des contacts téléphoniques avec la mère
Graphique 24. Fréquences des contacts téléphoniques avec la mère en fonction du temps écoulé depuis la décohabitation (%)

Sous-population des 27-30 ans décohabitants. N= 231.

Ce résultat nous montre que, en prenant en considération des jeunes adultes dont les âges sont comparables (27-30 ans), ceux qui sont partis depuis le plus longtemps du domicile parental sont aussi ceux avec lesquels, tendanciellement, les contacts téléphoniques avec les parents sont les plus rares. A cette période de la vie, l’éloignement géographique qu’implique la décohabitation entraînerait une certaine mise à distance des jeunes adultes vis-à-vis de la vie quotidienne de leurs parents (et vice-versa). Cela n’est pas compensé par ailleurs par un temps de communication plus long100.

Notes
100.

Voir le détail des durées de communication en fonction de l’ancienneté de la décohabitation en annexe (tableau 76 p 356). Lorsque c’est la fréquence des contacts téléphoniques avec le père que l’on observe, il n’y a pas de variation claire suivant le temps écoulé depuis la décohabitation. La fréquence des contacts avec la mère, interlocuteur principal, reste l’indicateur central des échanges téléphoniques.