Les familles « fusion » (26 %)

Les conversations téléphoniques se font à trois, les deux parents étant ainsi également informés de la situation du jeune adulte. Le contact avec le descendant est direct pour chacun d’eux et de fréquences globalement équivalentes entre le père et la mère. Ce mode d’organisation suggère la prégnance d’un noyau familial en même temps qu’une distinction forte entre les générations : ce sont « les parents » que l’on a au téléphone, dont l’unité renforce la fonction parentale. Si cette forme d’organisation des contacts téléphoniques suggère, par extension, un positionnement en tant que « enfant de », où l’autonomisation est un processus balbutiant, cette interprétation doit cependant être nuancée du fait de la moindre prégnance de l’âge sur cette façon de procéder : avoir 18 ou 29 ans n’influe que très peu sur les modes de communications téléphoniques avec les parents. Par contre, l’éloignement semble être une dimension favorable à cette forme125 qui s’apparenterait ainsi à une sorte de visite – orale – aux parents.

Notes
125.

Ce type d’organisation familiale est surreprésenté pour les décohabitants dont les parents mariés vivent hors du département du Rhône.