Incidence de la séparation des parents sur les sujets des conversations :

La séparation des parents opère un certain nombre de modification dans les régimes de communications téléphoniques, et ceci en particulier à l’égard des pères. Qu’en est-il des contenus de ces échanges ? Est-ce qu’une moindre fréquence signifie que l’on perd le fil de la vie quotidienne de l’autre et qu’ainsi, l’intimité est moins grande ? Ou au contraire, la rareté des échanges amène-t-elle les deux interlocuteurs à profiter le plus pleinement possible des communications téléphoniques en abordant systématiquement des sujets relationnels ? Par ailleurs, quelles sont les conséquences de l’expérience d’une séparation et des difficultés familiales que cela implique sur l’intimité entre parents et jeunes adultes ?

Il s’avère que pour les pères, la teneur des sujets de conversation téléphonique n’est pas réellement modifiée (lorsqu’ils sont maintenus) bien qu’abordant un peu plus souvent les aspects relationnels. Cette surreprésentation n’est toutefois pas statistiquement significative. Alors que l’on sait par ailleurs que ces échanges sont tendanciellement plus rares, cela ne semble modifier en rien la part de ceux de caractère informatif ou relationnel.

Sous-population des décohabitants.

De la même façon, on observe que les communications téléphoniques avec les mères, lorsqu’elles sont séparées, sont de nature un peu plus souvent relationnelle, sans que ces résultats soient non plus significatifs, alors que l’on sait par ailleurs que la répartition des fréquences des contacts téléphoniques est semblable.

Le contenu même des conversations entre parents et jeunes adultes demande à être abordé afin d’approfondir ces observations quelque peu générales qui semblent signifier que la séparation des parents n’engendre que peu de différence quant aux contenus des communications téléphoniques, et au-delà, des modes relationnels.