Les modes d’utilisation des communications téléphoniques entre le jeune adulte et ses parents

Rester ou non longtemps au téléphone et pour quoi faire ?

Afin de préciser la nature de la relation entre les jeunes adultes et leurs parents, nous avons choisi de demander aux enquêtés d’estimer le temps qu’ils passent en général au téléphone lorsqu’ils sont en communication avec leur père et avec leur mère. Dans le questionnaire, la question était libellée sous la forme : "Combien de temps dure en moyenne une conversation téléphonique avec votre père ?"155.

Pour cette question encore, il s’agissait de recueillir des représentations de pratiques et de demander à l’enquêté de synthétiser ces informations – et donc d’en faire une interprétation. C’est dans cette perspective que nous considérerons les résultats, conscients du filtre que cette synthétisation a de réducteur par rapport à la réalité des pratiques. Néanmoins, les réponses données ont l’avantage de traduire l’idée que les enquêtés se font de la relation avec les parents, ce qui constitue également une information très précieuse concernant notre objet.

Nous avons construit nos trois types de durées à partir de l’hypothèse selon laquelle la durée d’une communication téléphonique était le reflet, l’expression d’un contenu. Suivant l’objectif d’une communication – informatif, narratif, discursif – le temps nécessaire à l’atteindre varie car les codes sous-jacents à l’échange et la quantité d’informations qui transitent ne sont pas les mêmes. Aussi, la durée constitue une information complémentaire pour prendre la mesure du contenu de l’échange téléphonique entre le jeune adulte et chacun de ses parents. Elle permet surtout de préciser l’usage qui est fait du téléphone d’une famille à l’autre.

Nous proposons ainsi trois catégories de durée qui renvoient chacune à des contenus et des fonctions de conversations téléphoniques différents.

Notes
155.

Puis « avec votre mère ».