Annexes

Annexes Méthodologie de l’enquête

Présentation des terrains d’enquête retenus pour l’enquête par questionnaire

Six terrains ont été retenus pour l’enquête téléphonique, sur la base de la composition sociale de leur population selon le recensement de 1999. Ils ont été choisis contrastés mais offrant une certaine organisation en quartier, même lorsque le peuplement et le foncier étaient hétérogènes.

Grande-Côte – Annonciade (1 er arrondissement, pentes de la Croix-Rousse)

Iris retenus : Grande Côte – Bon Pasteur, 693810301 ; Trois Gaules, 693810302 ; Annonciade – Saint Benoît, 693810303 ; Chardonnet, 693810304.

Ancien faubourg devenu, au XIX° siècle, le cœur de la Fabrique lyonnaise de soierie, le quartier de la Croix-Rousse est passé, au cours du XXème siècle, d’un lieu mêlant espaces professionnel, social et privé, à une zone résidentielle. D’abord lieu d’accueil d’immigrants déshérités, jusqu’aux années 1970, le quartier est peu à peu réhabilité en même temps que sa population change, avec l’arrivée des étudiants, des employés et professions intermédiaires, et enfin des cadres et professions intellectuelles. Le secteur enquêté, autour de la Montée de la Grande-Côte et de la Montée des Carmélites, constitue le cœur des Pentes de la Croix-Rousse, où l’habitat, presque exclusivement collectif et ancien (près de 90 % des résidences principales datent d’avant 1915), est marqué par une forte densité de logements de petite et de moyenne tailles, ainsi que par des loyers modérés. Ceci explique en partie une forte surreprésentation des jeunes (32 %), dont la répartition par activités est assez proche de celle de l’agglomération. En effet, même si les étudiants sont présents (34 % des 18-30 ans), la majorité de ces jeunes sont des actifs (52 %), ce dont témoigne également la surreprésentation des 25-30 ans (plus de 17 % de la population). Rarement cohabitants, ces jeunes vivent le plus souvent seuls, et plus souvent qu’ailleurs en colocation.

Gerland (7 ème arrondissement).

Iris retenus : Jean Jaurès, 693870702 ; Cité-Jardin, 693870703 ; Marcel Mérieux, 693870801 ; Tony Garnier, 69387802.

Secteur en complète reconversion depuis les années 80, ce terrain a toujours bénéficié d’une influence forte en matière de politique de la ville, visant à en faire un technopôle. Son tissu urbain est très hétérogène, alliant architecture ultramoderne et entrepôts à l’abandon. D’une proportion moyenne au regard de l’ensemble de l’agglomération, les 18-30 ans sont, en particulier en fonction de leur statut, très inégalement répartis sur le territoire. Les étudiants sont regroupés dans des institutions construites à leur usage tandis que l’installation de jeunes couples est éparse et concerne surtout le Nouveau Gerland. L’ensemble affiche plus qu’ailleurs des catégories sociales populaires, concentrées dans certains secteurs comme la Cité Jardin, ensemble HLM du début du 20è siècle. Important lieu de passage du fait de ses équipements sportifs et culturels (Stade de Gerland et Halle Tony Garnier), ce terrain dont l’histoire est relativement récente présente les caractéristiques d’un quartier en construction immobilière et identitaire.

Vaise Salengro-Marietton (9 ème arrondissement)

Iris retenus : Salengro, 69890301 ; Saint Simon – Marietton, 69890302 ; Mairie, 69890303.

Le terrain retenu pour l’enquête constitue le cœur historique de Vaise. Commune rattachée contre son gré à Lyon en 1852, elle est traditionnellement un lieu de passage et vit pendant longtemps du trafic de marchandises et du transit de voyageurs. Le développement de l’industrie au XIXe siècle entraîne à Vaise le développement de grandes industries et l’installation d’une population d’ouvriers. Les années 70 voient la fermeture des principales usines du secteur et la démographie de Vaise décline tandis que des friches industrielles s’installent. Depuis les années 80, le visage du centre de Vaise a été complètement bouleversé. Même si ce secteur conserve globalement une population plutôt défavorisée socialement (surtout dans l’IRIS Saint-Simon-Marietton, où le logement HLM est particulièrement développé), le secteur de la Mairie voit sa proportion de cadres atteindre celle de l’agglomération. Le parc résidentiel offre plus qu’ailleurs des logements de petites tailles qui attirent également, surtout dans l’IRIS de Salengro, des personnes inactives, chômeurs ou étudiants. Les jeunes de 18-30 ans y sont surreprésentés (surtout après 25 ans) avec 31 % contre 23 % dans le reste de l’agglomération. Il s’agit surtout de jeunes actifs (les étudiants y sont particulièrement peu nombreux) qui s’installent notamment dans les nombreux immeubles qui sont construits depuis les années 90. Ils habitent principalement seuls ou en couples, les cohabitants étant plutôt rares. En plein essor, prisé par les jeunes, ce quartier ancien bénéficie d’un renouveau. Il se développe notamment grâce à sa nouvelle accessibilité (métro, gare), un certain désenclavement urbain (grands travaux autour de la Mairie, ouverture de la Médiathèque) et le renouvellement de son parc immobilier.

Tonkin-Charpenne (Villeurbanne)

Iris retenus : Charmettes, 692660101 ; Hernu, 692660102 ; Charpenne Wilson, 692660103 ; Tonkin sud, 692660301 ; Espace Central, 692660302 ; Tonkin Ouest, 69266402 ; Tonkin Nord, 692660403.

Le secteur de l’enquête correspond à une zone très particulière du Nord de Villeurbanne, qui comprend d’une part sa frontière occidentale, invisible ou presque, avec Lyon, et d’autre part la frontière septentrionale de sa zone habitée, à la limite du Campus de la Doua. Cette situation intermédiaire entre la ville-centre et le principal campus de l’agglomération éclaire largement le visage pris par ces deux quartiers (Charpenne et le Tonkin) en pleine expansion et en cours de reconfiguration urbaine (ouverture de places, renouvellement du parc immobilier, arrivée du tramway). Ce sont avant tout des quartiers d’étudiants, ces derniers représentant presque 40 % de la population des 18-30 ans, déjà surreprésentée dans ce secteur. Cela s’explique d’abord par la présence importante de résidences étudiantes (publiques ou privées), mais également par une bonne desserte en transports en communs, la proximité des lieux de formation, mais aussi des loyers modérés. Ce sont donc avant tout des quartiers d’installation pour les jeunes, et plus particulièrement pour deux types parmi eux : les étudiants fraîchement arrivés dans l’agglomération (les 18-24 ans sont plus nombreux que les 25-30), et les jeunes couples (39 % des jeunes), qu’ils soient encore étudiants ou déjà entrés sur le marché du travail. Cette population très spécifique s’installe, pour des loyers peu élevés, dans un habitat collectif récent et de haute taille, présentant des appartements aux statuts et aux surfaces suffisamment divers.

Écully

Iris retenus : Vianney, 690810102 ; Les Serres – Tronchon, 690810104 ; Vivier, 690810105 ; Pôle enseignement recherche, 690810201 ; Centre, 690810202 ; Charlier, 690810301 ; Valvert, 690810302.

Traditionnellement considérée comme une commune particulièrement bien pourvue économiquement et socialement, Ecully présente une longue histoire d’échanges et de commerce avec la ville de Lyon. L’habitat horizontal y est prédominant, les propriétés nombreuses. Se donnant par certains endroits des allures de campagne, la commune a en revanche subi une transformation radicale de son paysage et de son unité par la construction en 1970 de l’autoroute A6 qui relie Lyon à Paris. Gagnée par une urbanisation galopante, la zone en immédiate proximité avec cet axe routier est la moins prospère et accueille des constructions plus récentes, occupées par une population relativement moins fortunée. Véritable cœur de ce vaste territoire, le centre d’Ecully a, par ailleurs, des allures de village et s’organise autour d’une place bordée des commerces et d’une église. Les jeunes de 18-30 ans y sont particulièrement peu nombreux (surtout après 25 ans) et principalement cohabitants. Ce terrain présente comme spécificités d’être situé en proche banlieue de Lyon et de proposer un parc immobilier constitué principalement de grands logements très coûteux, dont on peut penser qu’il ne favorise pas l’installation des jeunes adultes.

Vénissieux

Iris retenus : Gabriel Péri, 692590102 ; Centre Nord, 692590103 ; Centre Ville, 692590104 ; Charreard, 692590203 ; Max Barrel, 692590204.

Troisième ville du département du Rhône, Vénissieux s’est développée au gré des révolutions industrielles et elle présente la plupart des traits urbains d’une banlieue ouvrière : zones d’activités et de commerces, grands ensembles et maisons ouvrières, larges voies de communications, etc. Délimité au nord par la voie ferrée qui coupe la commune d’est en ouest, le secteur enquêté comprend principalement les iris situés le long du Boulevard Ambroise Croisat, principal axe nord-sud de Vénissieux. S’il exclue certains quartiers fortement identifiés (Moulin à vent, Minguettes), il intègre le vieux centre et des zones relativement différenciées du point de vue urbanistique et social. L’habitat, massivement construit dans les années 1950 et 1960, est composé essentiellement de petites maisons individuelles (où vivent 35 % des habitants) et d’immeubles de taille réduite, généralement en dessous de 5 étages. Aux premières correspond une surreprésentation des retraités (34 %) et une proportion de propriétaires proche de celle de l’agglomération (entre 35 et 40 %). Les seconds, pour la plupart des HLM, sont essentiellement peuplés par des ménages d’ouvriers (27 % de la population), d’employés ou de professions intermédiaires. Les 18-30 ans, sous-représentés par rapport à la moyenne de l’agglomération (moins de 20 %), sont plutôt jeunes (les 18-24 ans sont majoritaires), cohabitants (près de 60 %) et rarement étudiants (20 %). Si 58 % d’entre eux sont des actifs occupés, le chômage concerne plus de 20 % des actifs. Ce n’est qu’une fois un travail obtenu que l’on peu songer à quitter le domicile familial, rarement seul mais le plus souvent pour s’installer en couple (plus de 30 % des jeunes).