Introduction

EXIL  [εgzil] n. m. - XIII; exill 1080 ; de l’a. fr. essil, d’apr. le lat. exsilium1▪ Expulsion de qqn hors de sa patrie, avec défense d’y rentrer ; situation de la personne ainsi expulsée. => ban, bannissement, déportation, expulsion, ostracisme, proscription, relégation, transportation.Condamner qqn à l’exil. Envoyer en exil. Dissident en exil. Etre rappelé d’exil. Lieu, terre d’exil. « L’exil est quelquefois, pour les caractères vifs et sensibles, un supplice beaucoup plus cruel que la mort » (Mme de Staël). Blavène « rappelé de Jersey par l’amnistie après cinq ans d’exil » (Giraudoux). Exil volontaire, qu’on s’impose selon les circonstances, le danger. => expatriation. ▫ rare Lieu où qqn est exilé. « S’il y avait de beaux exils, Jersey serait un exil charmant » (Hugo). 2par ext. littér. Obligation de séjourner hors d’un lieu, loin d’une personne qu’on regrette. => éloignement, séparation.Vivre loin d’elle est pour lui un dur exil. « La vie présente n’est qu’un exil ; tournons nos regards vers la patrie céleste » (Taine). contr. Rappel ; retour.
Le Nouveau Petit Robert, Article « exil », p. 964