La tonotopie passive

La représentation fréquentielle des sons dans la cochlée suit une tonotopie passive. Le long de la cochlée, chaque cellule ciliée répond préférentiellement à une certaine fréquence, pour permettre au cerveau de différencier la hauteur des sons : les basses fréquences (sons graves) sont représentées à l’apex de la cochlée alors que les hautes fréquences (sons aigus) sont représentées à la base. La théorie de l’onde propagée de Békésy (1960) met en évidence des mécanismes passifs de propagation de l’onde sonore. Ces mécanismes passifs sont dus à la physiologie propre de la membrane basilaire. La base de la cochlée est plus épaisse et plus large que l’apex ce qui lui confère une rigidité plus importante. Cette rigidité joue donc un rôle primordial dans la propagation sonore le long de la cochlée. En effet, l’amplitude du mouvement de la membrane basilaire est plus importante à l’apex, pour les faibles fréquences, et diminue à la base pour les hautes fréquences. Des mécanismes actifs, via les cellules ciliées, sont également démontrés dans la propagation de l’onde sonore.