1.8.3.Le modèle de Wernicke-Geschwind

Le modèle de Wernicke-Geschwind du langage (Geschwind, 1979) permet d’expliquer les réseaux neuronaux impliqués dans la répétition d’un mot entendu et d’un mot lu (Figure 14).

Figure 14 :Le modèle connexionniste de Geschwind-Wernicke.D'après Geschwind, 1979.

Quand on entend un mot (Figure 14 (a)), la sensation provenant des oreilles parvient au cortex auditif primaire, mais ce mot ne peut pas être compris tant que le signal n’est pas traité dans l'aire adjacente de Wernicke. Si ce mot doit être prononcé, une certaine représentation de ce mot est transmise de l'aire de Wernicke à l'aire de Broca, par l'intermédiaire d'un faisceau de fibres appelé faisceau arqué. Dans l'aire de Broca, le mot évoque un programme détaillé d'articulations qui est transmis à l'aire du visage dans le cortex moteur. à son tour, le cortex moteur commande les muscles pour qu'ils prononcent le mot. Quand on lit un mot écrit (Figure 14 (b)), la sensation est d'abord enregistrée par le cortex visuel. On pense qu'elle est ensuite transmise à la circonvolution angulaire, qui associe, dans l'aire de Wernicke, la forme visuelle du mot avec sa forme auditive correspondante. Les mêmes systèmes de neurones que précédemment vont alors intervenir dans la prononciation du mot.

Certaines aires cérébrales vont être spécialisées dans le traitement temporel, d’autres dans le traitement fréquentiel. Nous allons voir ces différences d’analyse des informations sonores.