Les occlusives voisées

Une ANOVA mixte avec comme facteurs la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression du trait de voisement (100, 50, 25 et 0%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,2765) = 100.44 ; p < .001] et des taux de Compression du trait [F(3,2765) = 184.93 ; p < .001]. Un test de comparaison à postériori de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne d’attaque a un taux d’identification correcte moyen significativement plus élevé que la consonne intervocalique (95.2% vs. 85.7%). De plus, il est important de noter que l’effet de la compression temporelle du trait de voisement sur l’identification n’est observé que pour le taux 25% (94.3%) ou lorsque le trait est totalement supprimé (71.3%). Les performances des participants ne sont pas significativement diminuées à 50% de compression (97.9%) par rapport à la condition contrôle 100% (98.4%). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,2765) = 79.52 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent qu’en position d’attaque, il n’y a pas d’effet de la compression temporelle, la baisse d’intelligibilité est significative uniquement dans la condition 0% (98%, 97.7%, 96.6% vs. 88.6% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Alors qu’en position intervocalique, un effet de la compression est significatif à 25% (98.9%, 98% vs. 92% ; p < .01 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 0% (54% ; p < .001 pour toutes les comparaisons) (Figure 18). Un effet de la Position est mis en évidence aux conditions 25% et 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (25% : 96.6% vs. 92%, p < .05 et 0% : 88.6% vs. 54%, p < .001).