2.4.2.1.ANOVA mixte

Comme pour l’Expérience 1, nous procédons à deux analyses séparées des occlusives selon leur lieu d’articulation : bilabiale ou alvéolaire. Contrairement à l’Expérience 1, le traitement sur les transitions est le même mais les transitions sont différentes donc nous avons choisi de les étudier séparément.

Les occlusives bilabiales

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression de la TF2 (100, 50, 25 et 0%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,2762) = 6.79 ; p < .01] et des taux de Compression [F(3,2762) = 7.06 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne intervocalique a un taux d’identification correcte significativement plus élevé que la consonne d’attaque (99.4% vs. 98.4%). De plus, il est important de noter qu’il n’y pas d’effet de la compression temporelle sur le trait de lieu d’articulation (50% = 99.6% et 25% = 99.6% par rapport à la condition naturelle, 100% = 99.1% ; n.s.). Les performances diminuent significativement lorsque le trait est totalement supprimé (97.4% ; p < .05 pour toutes les comparaisons). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,2765) = 3.19 ; p < .05]. Des comparaisons par paire montrent qu’en position d’attaque, il n’y a pas d’effet de la compression temporelle, la baisse d’intelligibilité est significative uniquement dans la condition 0% (98.6%, 99.4%, 99.7% vs. 96% ; p < .01 pour toutes les comparaisons) (Figure 19). Aucun effet des conditions n’est observé en position intervocalique. Un effet de Position est mis en évidence pour la condition 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position intervocalique qu’en position d’attaque (98.9% vs. 96%, p < .001).