Les occlusives alvéolaires

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression de la TF2 (100, 50, 25 et 0%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,2762) = 64.08 ; p < .001] et des taux de compression [F(3,2762) = 64 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne intervocalique a un taux d’identification correcte significativement plus élevé que la consonne d’attaque (97.7% vs. 91.2%). De plus, il est important de noter qu’il n’y pas d’effet de la compression temporelle sur le trait de lieu d’articulation (50% = 98.3% et 25% = 96.6% par rapport à la condition naturelle, 100% = 98% ; n.s.). Encore une fois, les performances diminuent significativement lorsque le trait est totalement supprimé (84.8% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,2765) = 14.89 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent que dans les deux positions, il n’y a pas d’effet de la compression temporelle, la baisse d’intelligibilité est significative uniquement dans la condition 0% (en C1 : 96.6%, 97.2%, 94% vs. 77% et en C2 : 99.4%, 99.4%, 99.1% vs. 92.6% ; p < .001 pour toutes les comparaisons) (Figure 19). Un effet de Position est mis en évidence pour les conditions 25% et 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position intervocalique qu’en position d’attaque (25 % : 99.1% vs. 94%, p < .01 ; 0% : 92.6% vs. 77%, p < .001).

Figure 19 : Performances d’identification des occlusives bilabiales et alvéolaires, selon la Position (C1 et C2) et le taux de Compression (100, 50, 25 et 0%) (*** p < .001, ** p < .01).