2.4.3.Discussion

Dans l’Expérience 2, nous avons compressé la durée des transitions formantiques. Nous avons distingué les occlusives selon leur lieu d’articulation : les bilabiales et les alvéolaires.

2.4.3.1.L’effet de Position

Les résultats ont montré que quel que soit le lieu d’articulation, les occlusives sont mieux identifiées en position intervocalique qu’en position d’attaque. La différence entre les deux positions est plus marquée pour les alvéolaires du fait, notamment, du très faible nombre d’erreurs sur les bilabiales. En position intervocalique, la redondance des indices acoustiques pourrait jouer un rôle dans l’identification des consonnes. Öhman (1966, p. 165) explique cet effet de position par les informations apportées par la voyelle précédente (transitions) : « We have clear evidence that the stop-consonant gestures are actually superimposed on a context-dependent vowel substrate that is present during all of the consonantal gesture » (cité par Carré & Chennoukh, 1995). Pendant la transition VC, les gestes articulatoires de la consonne sont anticipés et les informations transitionnelles précédentes faciliteraient l’identification de cette consonne si les informations dans la transition CV sont altérées.