2.4.3.2.L’effet de la Compression temporelle

Pour les deux types d’occlusives, la compression temporelle de la durée des transitions n’a aucun effet sur l’identification du lieu d’articulation. Seule la suppression des transitions induit une baisse du taux d’identification qui est plus marquée également pour les alvéolaires (14%) que pour les bilabiales (2%). Mais le nombre d’erreurs est trop faible pour conclure sur les effets de la compression temporelle de la TF2. Ces résultats montrent deux phénomènes : le premier est que la durée de la transition, même très courte, suffit à identifier correctement le lieu d’articulation de l’occlusive. Le second phénomène est que, comme nous venons de l’exposer dans la section précédente, les informations portées par la voyelle précédente permettent une bonne identification des occlusives. En position d’attaque, seul le premier phénomène intervient alors que les deux jouent un rôle en position intervocalique. Comme pour l’effet de Position, l’identification des bilabiales est plus résistante à la suppression des transitions que les alvéolaires qui présentent plus d’erreurs.