L’occlusive bilabiale voisée [+ voisée ; + bilabiale]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression des deux indices (100, 50, 25 et 0%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,985) = 124.80 ; p < .001] et des taux de Compression [F(3,985) = 300.19 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne bilabiale voisée en position d’attaque a un taux d’identification correcte significativement plus élevé qu’en position intervocalique (87.1% vs. 67.2%). De plus, il existe un effet de la compression temporelle à 25% mais pas à 50% par rapport à la condition naturelle (100% = 99.6%, 50% = 96.9%, 25% = 79.3% et 0% = 32.8%). Les performances diminuent significativement lorsque les deux traits sont totalement supprimés (p < .001 pour toutes les comparaisons). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,985) = 38.21 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent qu’en position d’attaque, il n’y a pas d’effet de la compression temporelle, la baisse d’intelligibilité est significative uniquement dans la condition 0% (100%, 97.7%, 96.1% vs. 54.7% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Alors qu’en position intervocalique, un effet de la compression est significatif à 25% (99.2%, 96.1% vs. 62.5% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 0% (10.9% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Un effet de Position est mis en évidence aux conditions 25% et 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (25% : 96.1% vs. 62.5%, p < .001 et 0% : 54.7% vs. 10.9%, p < .001) (Figure 21).