L’occlusive alvéolaire voisée [+ voisée ; + alvéolaire]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression des deux traits (100, 50, 25 et 0%) a présenté un effet principal significatif des taux de Compression [F(3,984) = 236.30 ; p < .001] mais pas de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,984) = 2.74 ; p = 0.1]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer qu’il existe un effet de la compression temporelle à 25% mais pas à 50% par rapport à la condition naturelle (100% = 98.4%, 50% = 97.3%, 25% = 86.7% et 0% = 37.1%). Les performances diminuent significativement lorsque les deux traits sont totalement supprimés (p < .001 pour toutes les comparaisons). Par contre, les performances d’identification ne sont pas significativement différentes selon la position de la consonne dans le pseudo-mot (C= 81.4% et C2 = 78.3%). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,984) = 2.77 ; p < .05]. Des comparaisons par paire montrent qu’en position d’attaque, il n’y a pas d’effet de la compression temporelle, la baisse d’intelligibilité est significative uniquement dans la condition 0% (96.9%, 97.7%, 88.3% vs. 43% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Alors qu’en position intervocalique, un effet de la compression est significatif à 25% (100%, 96.9% vs. 85.2% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 0% (31.3% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Un effet de Position est mis en évidence à la condition 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (43% vs. 31.3%, p < .01) (Figure 21).