L’occlusive alvéolaire non voisée [- voisée ; + alvéolaire]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression des deux traits (100, 50, 25 et 0%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,984) = 81.47 ; p < .001] et des taux de Compression [F(3,984) = 454.49 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne alvéolaire non voisée en position intervocalique a un taux d’identification correcte significativement plus élevé qu’en position d’attaque (71.9% vs. 54.7%). Le test a également souligné l’effet des taux de compression temporelle à 50% et à 25% par rapport à la condition naturelle (100% = 98.4%, 50% = 88.7%, 25% = 57.8% et 0% = 8.2% ; p < .01 pour toutes les comparaisons). Les performances diminuent significativement lorsque les deux traits sont totalement supprimés (p < .001 pour toutes les comparaisons). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,984) = 14.67 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent qu’en position d’attaque, il y a des effets de la compression temporelle à 50% et 25% (96.9% vs. 78.1% vs. 39.8% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 0% (3.9% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). De même, en position intervocalique, nous avons des effets de la compression temporelle à 25% (100%, 99.2% vs. 75.8% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 0% (12.5% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Un effet de Position est mis en évidence aux conditions 50%, 25% et 0% : le taux d’identification correcte est supérieur en position intervocalique qu’en position d’attaque (p < .001) (Figure 21).

Figure 21 : Performances d’identification des occlusives selon la Position (C1 et C2) et le taux de Compression (100, 50, 25 et 0%) (*** p < .001).