L’occlusive bilabiale voisée [+ voisée ; + bilabiale]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression linéaire (100, 50, 25 et 10%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,984) = 12.59 ; p < .001] et des taux de Compression [F(3,984) = 421.17 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne bilabiale voisée en position d’attaque a un taux d’identification correcte significativement plus élevé qu’en position intervocalique (66.2% vs. 59.2%). Il est important de noter qu’il existe un effet des taux de compression temporelle à 50%, à 25% et à 10% par rapport à la condition naturelle (100% = 99.2%, 50% = 91.4%, 25% = 48.4% et 10% = 11.7% ; p < .05 pour toutes les comparaisons). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,984) = 9.38 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent que, dans les deux positions, un effet de la compression est significatif à 25% (en C1 : 100%, 90.6% vs. 60.9% et en C2 : 98.4%, 92.2% vs. 35.9% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Le taux d’identification correcte baisse encore plus significativement à 10% (en C1 : 13.3% et en C2 : 10.2% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Un effet de Position est mis en évidence à la condition 25% : le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (p < .001) (Figure 24).