L’occlusive bilabiale non voisée [- voisée ; + bilabiale]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression linéaire (100, 50, 25 et 10%) a présenté deux effets principaux significatifs de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,985) = 12.30 ; p < .001] et des taux de Compression [F(3,985) = 446.77 ; p < .001]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer que la consonne bilabiale non voisée en position intervocalique a un taux d’identification correcte significativement plus élevé qu’en position d’attaque (50.6% vs. 43.6%). Ce test a également mis en évidence un effet des taux de compression temporelle à 50%, à 25% et à 10% par rapport à la condition naturelle (100% = 98%, 50% = 65.6%, 25% = 16% et 10% = 8.6% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Cependant, la différence significative entre la compression à 25% et à 10% montre une tendance à la significativité (p = 0.054). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,985) = 27.36 ; p < .001]. Des comparaisons par paire montrent que, dans les deux positions, il y a des effets de la compression temporelle à 50%, 25% et 10% (en C1 : 96.1% vs. 46.9% vs. 20.3% vs. 10.9% et en C2 : 100% vs. 84.4% vs. 11.7% vs. 6.3% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Cependant, la compression temporelle à 10% ne baisse pas significativement l’intelligibilité des stimuli comparée à la compression à 25% (en C1 et en C2). Des effets inverses de Position ont été mis en évidence aux conditions 50% et 25%. à 50%, le taux d’identification correcte est supérieur en position intervocalique qu’en position d’attaque (p < .001) alors qu’à 25%, le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (p < .05) (Figure 24).