L’occlusive alvéolaire non voisée [- voisée ; + alvéolaire]

Une ANOVA mixte à deux facteurs : la Position des consonnes (C1, C2) et les taux de Compression linéaire (100, 50, 25 et 10%) a présenté un effet principal significatif des taux de Compression [F(3,984) = 725.50 ; p < .001] mais pas de la Position des consonnes dans le pseudo-mot [F(1,984) = 1.02 ; p = 0.3]. Un test de comparaison de Bonferroni  a permis de montrer qu’il existe un effet des taux de compression temporelle à 50%, 25% et 10% par rapport à la condition naturelle (100% = 95.7%, 50% = 79.7%, 25% = 14.8% et 0% = 0.8% ; p < .001 pour toutes les comparaisons). Par contre, les performances d’identification ne sont pas significativement différentes selon la position de la consonne dans le pseudo-mot (C= 46.9% et C2 = 48.6%). De plus, il existe un effet d’interaction significatif entre la Position et les taux de Compression [F(3,984) = 4.44 ; p < .01]. Des comparaisons par paire montrent que, dans les deux positions, il y a des effets de la compression temporelle à 50%, 25% et 10% (en C1 : 91.4% vs. 76.6% vs. 18.8% vs. 0.8% et en C2 : 100% vs. 82.8% vs. 10.9% vs. 0.8% ; p < .05 pour toutes les comparaisons). Des effets inverses de Position ont été mis en évidence aux conditions 100% et 25%. à 100%, le taux d’identification correcte est supérieur en position intervocalique qu’en position d’attaque (p < .05) alors qu’à 25%, le taux d’identification correcte est supérieur en position d’attaque qu’en position intervocalique (p < .05) (Figure 24).

Figure 24 : Performances d’identification des occlusives selon la Position (C1 et C2) et le taux de Compression (100, 50, 25 et 0%) (*** p < .001 et * p < .05).