2.6.3.2.L’effet de la Compression temporelle

Toutes les occlusives sont sensibles à la réduction de moitié de la durée du signal. Les occlusives [+ voisée ; + alvéolaire] et [- voisée ; + bilabiale] sont les plus sensibles à 50% de compression du signal en attaque de mot. Les occlusives non voisées sont plus sensibles à la compression temporelle linéaire que les occlusives voisées. La compression linéaire conduit donc à une perte d’intelligibilité importante. Cette Expérience 4 met en évidence, si on la compare à l’Expérience 3, des effets importants du contexte acoustique, notamment en position intervocalique. Le contexte acoustique environnant est une aide précieuse pour identifier le signal de parole entier. La compression temporelle du signal est un moyen d’observer les mécanismes de substitution des informations dégradées qui entrent en jeu lors de l’altération du signal de parole. La redondance des indices acoustiques permet ce phénomène de compensation.