Les occlusives alvéolaires

Un test t sur des échantillons appariés montre un effet de Position pour les occlusives alvéolaires (t31 = -4.48, p < .001). La durée de la transition est plus longue en position intervocalique (39.6 ms) qu’en attaque (33.1 ms). Cet effet de Position est du essentiellement à l’alvéolaire non voisée (31.5 vs. 40.3 ms ; t15 = -5.83, p < .001). Contrairement aux occlusives bilabiales, il n’y a pas d’effet du voisement sur la durée de la transition pour les alvéolaires (t31 = 0.69, p = 0.49), les occlusives voisées ont une durée de transition égale à 36.8 ms et elle est égale à 35.9 ms pour les non voisées. Mais si l’on regarde de plus près les données, une différence significative existe en position d’attaque (t15 = 2.46, p < .05). L’alvéolaire voisée à une transition plus longue (34.7 ms) que la non voisée (31.5 ms) (Tableau 13).

Tableau 13 : Durées et moyennes des transitions formantiques des occlusives alvéolaires (ms), en position d’attaque (C1) et en position intervocalique (C2), et selon le trait de voisement.

Pour les occlusives voisées, nous observons un effet du lieu d’articulation sur la durée de la transition du F2 (t62 = -2.13, p < .05), de même pour les non voisées (t62 = -3.05, p < .01) : les alvéolaires ont une durée de transition plus longue (36.3 ms) que les bilabiales (32.8 ms).