3.2.4.Le modèle à activation interactive (McClelland & Rumelhart, 1981)

Ce modèle est un des premiers modèles connexionnistes des années 1980, qui utilise des représentations locales c’est-à-dire que chaque trait visuel et acoustique, chaque lettre et phonème ainsi que chaque mot est représenté par une unité distincte. C’est un modèle hiérarchique à activation en parallèle et également à activation interactive. Ce modèle présente une architecture triangulaire composée des codes orthographique, phonologique et sémantique. Les unités orthographiques infralexicales (lettres ou groupes de lettres) sont connectées aux unités phonologiques (phonèmes ou groupes de phonèmes), toutes les deux connectées aux unités lexicales (les mots stockés dans le lexique mental). Par conséquent, il existe des connexions directes entre les unités orthographiques et les unités mots ainsi qu’avec les unités phonologiques. Ces dernières sont également directement connectées avec les unités mots. Le traitement du mot est influencé par des informations de bas niveau mais aussi par des informations de haut niveau. Les unités qui composent le modèle sont interconnectées et bidirectionnelles et il existe deux types de connections : excitatrices et inhibitrices. Les connexions excitatrices se retrouvent globalement entre les différents niveaux alors que les connexions inhibitrices sont présentes à l’intérieur des niveaux. Au niveau lexical, le concept de compétition existe entre les mots mais le mécanisme d’inhibition lexicale permet l’identification du mot cible en éliminant les autres candidats (Figure).

Les connexions sont préétablies et ne varient pas, elles sont figées. Ce modèle n’évolue pas et n’apprend pas. Par contre, c’est un modèle dynamique qui permet d’étudier le décours temporel des traitements. De plus, ce modèle met en évidence l’activation simultanée des deux unités indépendantes : orthographique et phonologique.

Figure 33 : Version complète du modèle à activation interactive (McClelland & Rumelhart, 1981). Figure tirée de Ferrand (2001).