4.2.7.3.La lecture

Le lecteur expert n’a pas conscience du détail des mécanismes cognitifs impliqués en lecture et il ne les contrôle pas tous délibérément, car ils sont rapides et automatiques. Au cours de l'apprentissage de la lecture, l'enfant devient capable d'identifier rapidement et de manière automatique de plus en plus de mots et de plus en plus rapidement. C'est cette étape de traitement sémantique que ne parviennent pas à mettre en place les enfants dyslexiques, ce qui pénalise alors l'activité de lecture.

Les enfants dyslexiques lisent lentement, de manière hésitante, laborieuse et souvent inexacte pour les mots isolés (lorsqu’aucun contexte de procure d’indication quant au sens). Lors de la lecture à voix haute, la ponctuation n’est pas respectée, la cadence est lente et hachée. Le test de l’Alouette (Lefavrais, 1967) est utilisé, habituellement, pour dépister les troubles de lecture chez l’enfant. L’Alouette est un texte de 256 mots porteur de peu de sens et dans lequel les anticipations correctes sont peu probables, ce qui permet d’évaluer essentiellement les capacités de décodage et d’identification de mots écrits, c’est-à-dire l’âge lexique des participants (voir section ). Les dyslexies développementales présentent un dysfonctionnement des processus du langage écrit (lecture et orthographe) mais elles impliquent également d’autres troubles difficultés associées. Par exemple, une mauvaise maîtrise du langage oral (retard de langage ou dysphasie) est souvent mentionnée comme ayant précédé ou accompagné les difficultés de lecture. Nous allons donc voir maintenant les différents troubles associés fréquemment à la dyslexie développementale.