4.7.3.1.Les occlusives bilabiales

Les dyslexiques montrent un effet plus important des deux conditions de compression temporelle à 50 et 25% que les normo-lecteurs, uniquement en attaque. La réduction temporelle de la durée des transitions à 50 et 25% pourrait expliquer cette différence mais nous pouvons imaginer également que le traitement spectral des formants soit déficient chez les dyslexiques. Shinn, Blumstein et Jongman (1985) manipulent le débit et suggèrent que les participants n’utilisent pas l’information temporelle et qu’aucun mécanisme de compensation se met en place car les informations fréquentielles contenues dans les formants sont suffisantes. Pour nos dyslexiques, nous suggérons qu’ils ne pourraient pas s’appuyer sur ces informations spectrales pour discriminer l’occlusive.