2. Du terrain clinique vers la recherche :

Ma pratique professionnelle au Lieu A et au Lieu B, mes travaux antérieurs de DEA ainsi que la réalisation d’une étude reportage m’ont permis d’aborder certains aspects de ce champ et d’établir plusieurs préalables qui portent spécifiquement sur des dispositifs d’accueil auprès des SEU.

Au fil du temps.Je dégage les étapes de la recherche qui sont les suivantes :

1. Mon embauche par le secteur psychiatrique comme infirmière pour créer le Lieu A, un lieu d’écoute

2. Réalisation de mon DEA à partir de ce terrain professionnel, le Lieu A

3. Mon embauche au Lieu B comme psychologue clinicienne dans le cadre du Plan Froid

4. Mon contrat au Lieu B comme psychologue pour réaliser un diaporama et une étude-reportage sur le choix d’habitat des SEU

5. La reprise d’éléments recueillis dans les étapes 1, 2, 3,4, qui constituent les données cliniques de cette thèse.

6. Je cesse de travailler comme professionnelle au contact des SEU. Je poursuis ma réflexion à leur propos uniquement par le biais de ce travail

7. L’introduction de la photographie, comme outil technique, intervient à l’étape 5. Bien que la photographie soit déjà présente en tant que moyen technique lors des étapes précédentes, ce n’est qu’une fois « loin » du contact « physique » de terrain avec les SEU que j’ai eu l’idée d’utiliser la photographie comme objet de l’étude et de l’envisager comme un des axes principaux. Il est intéressant de noter que ce n’est qu’au cours d’un temps où je n’étais plus touchée directement par eux que j’ai décidé de travailler sur la photographie. Sur le plan contre-transférentiel, n’ayant plus d’images sensorielles et perceptives d’eux, cela relevait, peut être, d’une nécessité de ma part de garder leur image par le biais de cette étude et par les photos afin de fournir quelque chose de l’ordre d’une continuité.