2. Présentation des hypothèses

Sur la logique de la démarche. Après avoir présenté l’ensemble de la problématique qui porte sur la confusion des espaces de ces sujets, je propose d’établir le lien entre l’objet de recherche, les hypothèses et la méthode. Mes hypothèses portent sur la question du lieu et sur la photographie comme médiation. Je m’appuie sur ces deux médiations pour répondre à un certain nombre de questions autour de leur localité physique et psychique et de leur prise en charge.

Auprès de sujets dits « sans-abris » ou en en délocalisation spatiale, le choix de «lieu » semble pertinent comme analyseur puisqu’il peut matérialiser la question de la limite externe tel que le ferait la fonction du domicile, de l’habitat ou encore le dispositif d’accueil.

La photo semble adaptée comme support puisqu’elle fait appel à un cadre et donc à un espace qui contient une (forme de)représentation. En effet, la photo est une image, qui, à l’intérieur des limites est supposé représenter le sujet. Représenter veut dire « rendre présent ». Au sens le plus simple, « représentation » veut dire « image, figure, symbole qui représente un phénomène, une idée ». Le sens psychologique de représentation est : « perception, image mentale etc., dont le contenu se rapporte à un objet, à une situation, à une scène, etc., du monde dans lequel le sujet vit » (Le petit Larousse, 1996). De façon très simple, on peut dire que la photographie met un dehors au dedans de la représentation d'un sujet avec le recours d’un objet-photo.

Ces deux prismes, le lieu et la photo, par leur référence à la limite, permettent d’une part d’interroger ce qui fait contenance et contour pour ces sujets.

Par ailleurs, ces deux analyseurs permettent une méthode d’approche du sujet en lien avec son environnement puisqu’elles sont des objets intermédiaires et médiateurs.

La relation de contenant- contenu proposée par W.R. Bion permet de travailler cette question avec un outil théorique.