Nous ressentons Dan comme « collant » dans la relation. De plus il utilise le lieu A de façon quasi addictive. Mais paradoxalement Dan présente une difficulté pour s’insérer dans un groupe, dans le lieu et dans l’espace d’un cercle. Il ne peut rester ni dedans, ni dehors, mais en surface du groupe et à la surface institutionnelle. Nous avons repéré sur le schéma cette difficulté que j’illustre par une analyse dynamique et topologique.
Mais avant d’aborder le schéma, revenons sur les éléments suivants :
Pour Dan,appartenir (ou) rentrer dans un groupe, est ce que cela ne signifie pas « se faire mettre la main dessus », ce qui est assimilé à un vécu traumatique ?
J. Guyotat (1995, p. 42) développe des troubles du lien de filiation18. On peut aussi penser que le rituel de circoncision agit comme après-coup d’un trauma antérieur, épisode qui réactive un vécu de violence subie et d’abandon. L’épisode fait trauma surtout par l’absence d’intervention d’un objet de secours face à la situation
Dans l’histoire de Dances vécus de violence et d’abandon peuvent être représentés par :
J. Guyotat (1995) affirme que ces différents niveaux s’appuient les uns sur les autres : « ( …) les trois logiques de la filiation sont en continuelle interaction les unes par rapport aux autres (...) les manques dans le système institué et / ou symbolique s’accompagnent le plus souvent d’une inflation narcissique, laquelle à d’autant plus pour nécessité de s’appuyer sur la logique du corps à corps » (p. 42). La quête de la figure de l’objet perdu, objet « appropriable «, « introjectable », explique comment la filiation narcissique cherche à annuler la perte. Elle nie le temps et la séparation. Nous comprenons mieux le recours de Dan aux liens « collés » pour tenter d’annuler cette rupture dans la filiation et l’abandon qui s’y rattache.
Un conflit entre la filiation instituée et la filiation narcissique s’entrevoit.