Chapitre 3. Eléments transversaux aux deux lieux

1. Un besoin d’espace public

Nous poursuivons notre réflexion sur le «choix» d'habitat des errants. En parlant de «sujets en errance urbaine» – S.E.U. – je rappelle que j’ai volontairement mis en avant le fait que la personne occupe une place de sujet dans le lieu où elle se trouve et au sein de son activité. Comme nous l'avons déjà constaté, beaucoup de S.E.U. ne peuvent ou ne veulent aller en foyer, en chambre ou en appartement. D'autres, pourtant candidats à l'hôpital général ou psychiatrique, refusent de s'inscrire dans un soin. Leurs difficultés à être hébergés sont liées à des raisons variables, mais peuvent «s'expliquer» dans un grand nombre de cas. Outre la logique ambiante (sociale), qui se solde par leur occupation de l'espace public, il nous semble que la rue ou l'espace urbain exercent un attrait particulier sur eux. C’est donc à cet attrait que sera consacré cette partie de notre réflexion, comme un écho pertinent à notre intérêt pour leur hébergement. Nous examinerons également certaines fonctions des dispositifs d'aide en lien avec le rôle joué par l'espace public pour les S.E.U.