3.2. Capacité réceptive de l’objet et discussion avec l’identification projective

En référence au champ conceptuel de M. Klein (1946, 1955), le mécanisme de défense d’identification projective figure parmi les mécanismes mis en œuvre massivement chez les SEU. Avec cette défense, le moi prend possession d’un objet extérieur et s’en sert comme une extension du moi. Le terme introduit par M. Klein en 1946 concerne les relations fantasmatiques que l’enfant entretient avec l’intérieur du corps de la mère. Si Klein attribue une primauté aux pulsions destructrices projetées dans la mère, l’identification projective concerne aussi bien les bonnes parties (le bon sein intérieur) que les mauvaises parties : « La projection des sentiments « bons » et de parties « bonnes » du sujet dans la mère est essentielle pour la capacité de l’enfant de développer de bonnes relations d’objet et d’intégrer son moi ».

En regardant la fonction de ce mécanisme sous l’angle particulier de notre clinique nous pouvons l’envisager avec des aspects positifs et constructifs pouvant assurer à ces personnes une continuité. L’identification projective semble être une quête de contenant. Dans ce sens elle :

L’objet (ou sa représentation) étant ce que le SEU projette au dehors sous forme d’identification projective, ce mécanisme révèle certaines dimensions relationnelles. L’identification projective nous renseigne sur ce que nous pouvons qualifier de son « rapport à l’objet » et également son « utilisation de l’objet ». Le passant, le clinicien, le dispositif font partie de ce qui constitue pour lui, l’objet ou l’autre.

La possibilité d’une liaison interne est ainsi fournie par une liaison externe qui passe par autrui.