La mise en œuvre des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel dans les pays en voie de développement.

La crise de l’endettement des années quatre-vingt a poussé les institutions financières internationales et autres bailleurs de fonds (le club de Paris et le club le Londres) à adopter de nouvelles stratégies en matière d’octroi de prêts aux P.V.D. et ce à l’effet de veiller, d’une part, à la stabilité monétaire internationale sérieusement ébranlée et de s’assurer du remboursement de la dette, d’autre part.

La plupart des pays en développement, à l’exception de quelques uns (la Corée du sud, la chine etc.), qui ont su mener leur propre politique d’ajustement ou qui font appel au Fonds Monétaire de manière conjoncturelle, a eu à faire face, dés le début des années quatre-vingt, à d’énormes déficits internes et externes (déficit de l’épargne, déficit du budget, chômage, et déficit de la balance de payements) nécessitant pour leur ajustement un recours de plus en plus important aux ressources financières extérieures.

Ces ressources provenaient pour l’essentiel du FMI et de la Banque Mondiale (après la crise, les banques commerciales préfèrent allouer leurs crédits aux pays industrialisés où les conditions de rémunération sont plus attractives) qui les octroyaient parcimonieusement et sélectivement. Afin de s’assurer de l’efficacité de leur utilisation, ces organismes coordonnent leurs efforts et s’impliquent davantage en apportant une assistance technique (élaboration en concertation avec le pays concerné des plans d’ajustement structurels) en complément de l’assistance financière.

Dans cette optique, des mesures incitatives furent introduites par le FMI et la banque mondiale afin de faciliter la mise en œuvre et la réalisation des programmes d’ajustement structurels. Parmi ces mesures, on retrouve le plan Baker proposé par James Baker en 1985, la Facilité d’Ajustement Structurel (FAS) créée en 1986, la Facilité d’Ajustement Structurel Renforcée créée en 1988, le plan Brady proposé par Nicholas Brady en 1989 et la facilité de réduction de la pauvreté et pour la croissance introduite en 1999.

La mise en œuvre de toute cette panoplie de mesures à la quelle s’ajoute le refinancement et le rééchelonnement de la dette, a-t-elle cependant, réussi à atténuer les problèmes de déficits structurels et de relance de la croissance que connaît le monde en développement ? Si l’on se réfère aux nombreuse études relatives à l’évaluation des programmes d’ajustement structurels dans les pays en développement, on constate que très peu de pays ont pu mener à bout leurs politiques d’ajustement et ce quelque soit les méthodes d’évaluation utilisées. Ce qui nous amène à nous interroger sur les raisons à l’origine du recours à l’intervention des institutions monétaires et financières internationales, les conditions de mise en œuvre des programmes de stabilisation et d’ajustement structurel et enfin sur les résultats obtenus à l’issue de la mise en œuvre de ces programmes recommandés voir imposés à l’Algérie.