Chapitre II : les causes externes de la crise économique

Introduction

A l’instar de nombreux pays en développement qui tirent les moyens de financement de leur économie de la seule exploitation des matières premières, l’économie algérienne, de par son caractère mono exportateur (à partir de la seconde moitié de la décennie soixante dix les hydrocarbures représentent plus de 95 % des exportations totales) est très exposée aux aléas de la conjoncture internationale, des fluctuations du marché international du pétrole et du marché international des capitaux. Ces facteurs étant par ailleurs mutuellement interdépendants.

Durant la décennie soixante dix, sous l’effet conjugué de la tendance à la hausse des prix des hydrocarbures et de l’attractivité des taux d’intérêt mondiaux (taux réels négatifs), l’Algérie a drainé d’importants flux de ressources en devises. Leur mauvaise allocation va se manifester à travers des dysfonctionnements et des déséquilibres que révèleront et aggraveront à la fois le retournement de la conjoncture sur les marchés mondiaux.

Dans ce chapitre, nous examinerons, successivement, l’évolution des prix du pétrole et des taux d’intérêt mondiaux comme facteurs exogènes de la crise de l’économie nationale.