Section 1 : les crédits obtenus au titre des premiers accords avec le FMI

Entre 1988 et 1992, l’Algérie a signé deux accords de confirmation avec le Fonds Monétaire International. Les négociations entamées 1988 ont abouti à la signature d’un premier accord de confirmation en mai 1989 accompagné d’un mécanisme de financement compensatoire (FFC) en juin 1991. Les financements dont avait bénéficiés l’Algérie dans le cadre de ces accords sont répartis comme suit :

Tableau n°31 : Les prêtsaccordés par le FMI à l’Algérie entre 1989 et 1993
Date d’entrée en vigueur de l’accord Durée
Type d’ accord conclu
Montant approuvé
31 mai 1989
03 juin 1991
1 an (mai 1990)
1 an (31 mars 1992)
Accord de confirmation
Accord de confirmation
471 millions de DTS
300 millions de DTS

Source : le FMI

Au cours de la même année (Août 1989), l’Algérie obtient un prêt à décaissement rapide auprès de la Banque Mondiale d’un montant de 300 millions de dollars comme mesure de soutien à la réforme économique, suivi d’un second prêt en juin 1991 d’un montant de 350 millions de dollars pour soutien à l’assainissement des entreprises publiques et du système financier. L’appui de la Banque Mondiale est sélectif et les prêts accordés sont des prêts à long terme d’une durée de 15 à 20 ans assortis d’un taux d’intérêt compris entre 7 et 7,5%.

La Société Financière Internationale (SFI) filiale de la Banque Mondiale interviendra en Algérie dans le domaine des hydrocarbures et des banques par un financement d’un montant de 10 millions de dollars en 1992.

Parallèlement à ces prêts accordés par les deux institutions financières internationales, l’Algérie sollicite des crédits auprès de la CEE pour couvrir le reste de son besoin de financement et renforcer ses réserves de change. En réponse à cette demande, l’Algérie obtient des crédits commerciaux, des crédits gouvernementaux et des crédits multilatéraux pour un montant global de 400 millions d’écus pour une durée de 7ans. Ces prêts seront négociés en concertation avec le Fonds Monétaire International.

Concernant les tirages effectués auprès du FMI, la première opération qui a eu lieu en 1989 concerne le tirage sur la première tranche de réserve et n’est donc pas conditionnelle. Les autres tirages ont trait aux autres tranches de crédit (celles de 1991) et sont par conséquent adossés à un ensemble de mesures de politiques économiques couvrant les domaines monétaire et budgétaire. Toutefois, l’Algérie ayant décidé d’arrêter le processus d’ajustement, le FMI a arrêté les versements à la fin de l’année 1991.