2. La politique monétaire.

La politique monétaire comme mesure de stabilisation macroéconomique vise essentiellement à adapter l’offre de monnaie à la demande des agents économiques (voir les modèles à la base des programmes d’ajustement). En situation d’inflation, comme celle qui acaractérisé cette période, la politique monétaire consiste surtout à éponger le surplus de liquidités avec comme préoccupation majeure un contrôle plus strict de la création monétaire.

Ce contrôle peut s’effectuer en utilisant des instruments permettant d’agir directement sur le crédit ou de façon indirecte sur la liquidité des banques :

Pour cela, la banque centrale agit soit sur le taux de réescompte en l’augmentant si l’objectif est de freiner le crédit, soit sur le marché monétaire (politique d’open-market), soit enfin en procédant à la stérilisation d’une partie des dépôts en augmentant le taux des réserves obligatoires.

La politique monétaire a également pour objectif d’assurer la stabilité de la monnaie nationale vis-à-vis de l’extérieur en agissant sur le taux de change.

Durant la période allant de 1989 à 1993 correspondant à la mise en œuvre des deux accords de stabilisation, les autorités monétaires ont fixé des valeurs cibles pour la masse monétaire et sa contrepartie qui comprend les avoirs extérieurs et le crédit intérieur (les crédits à l’économie et les créances nettes sur l’Etat). Il a, ainsi, été prévu de ramener les flux des crédits à l’économie à 28,5 milliards de dinars et de limiter l’expansion monétaire à un taux ne dépassant pas les 5%.