3. La politique budgétaire.

La politique budgétaire représente le second pilier du plan de stabilisation macroéconomique. Elle vise essentiellement à ramener le déficit budgétaire à un niveau supportable, permettant le rétablissement de l’équilibre de la balance courante.

Le rétablissement de l’équilibre budgétaire passe par la compression des dépenses publiques et /ou l’augmentation des recettes. Dans les programmes de stabilisation, les institutions financières internationales recourent aux deux solutions, car le plus souvent la pression fiscale seule se révèle insuffisante si elle ne s’accompagne pas d’une réduction des dépenses.

La réduction des dépenses touche aussi bien aux dépenses d’investissement que les dépenses de fonctionnement. Dans les pays en développement où le secteur public est prédominant et financé par le biais du trésor, les restrictions concerneront en premier lieu les dépenses d’investissement. Cette mesure passe, en effet, plus facilement que celle qui pourrait induire des manifestations defonctionnaires « déflatés »(Raffinot 1991). L’action sur les recettes portera sur l’élargissement de l’assiette fiscale ainsi que sur le taux de pression fiscal. Dans les pays en développement exportateurs de pétrole, la fiscalité, constituée essentiellement des recettes provenant des opérations de commerce extérieur comme c’est le cas en Algérie, reste tributaire de la demande extérieure.