3. Le rééchelonnement de la dette extérieure auprès du Club de Londres

En 1995, l’Algérie se réunit avec ses créanciers privés ou Club de Londres pour le rééchelonnement de sa dette commerciale. Comme pour la dette publique, le rééchelonnement de la dette privée exige de passer un accord de confirmation avec le Fonds Monétaire. Ce dernier occupe une place importante dans les négociations avec ce Club.

Selon A Belhimer (1998), le plan de rééchelonnement établi avec les créanciers privés permet la facilité d’argent frais qui recouvre des facilités commerciales et des lignes interbancaires. Les facilités commerciales peuvent prendre la forme de  crédits documentaires, d’avances accordées pour refinancer les engagements pris en vertu des crédits documentaires et la dette commerciale en cours et non payée. Alors que les lignes interbancaires recouvrent les dépôts interbancaires.

Ainsi, la dette rééchelonnée était exigible entre le premier mars 1994 et le 31 décembre 1997 et porte sur un montant de 3,23 milliards de dollars dont 1 milliard de dettes déjà rééchelonnées (à l’exception de la dette envers les sociétés de crédit bail japonaises). Concernant la période d’amortissement, les créanciers privés ont été plus « généreux » que les créanciers publics, puisqu’elle concerne une période de 15 ans et demi avec une période de grâce de 6 ans et demi.

L’accord de rééchelonnement avec le Club de Londres a, par ailleurs, prévu la transformation de la dette en prises de participation, ainsi que le rachat et l’échange de dettes. La conversion de la dette en prise de participation d’actifs réels étant considérée comme un substitut à l’investissement direct étranger.