1.2 L’approche monétaire de la balance des paiements : estimation par la méthode de la cointégration.

L’analyse de l’évolution de la masse monétaire et de sa contrepartie pour la période avant 1994, a montré que le crédit intérieur et plus particulièrement le crédit à l’Etat, a connu une expansion importante et ce, malgré la réforme monétaire introduite en 1990. Cette expansion, qui malheureusement n’a pas été suivie d’une augmentation de la production, a conduit à une baisse des avoirs extérieurs nets de l’économie comme on pu le voir à travers le coefficient de Polak et par conséquent à une dépréciation en termes réels de la monnaie nationale.

Du point de vue du Fonds Monétaire aucune autre mesure d’ajustement des comptes extérieurs n’est considérée comme aussi efficace que la correction par le taux de change « car celui-ci a l’avantage d’annuler immédiatement les distorsions de prix et de permettre un ajustement de l’économie à un plus haut niveau de croissance » (Jacquemeot et Assidon 1989, page. 29). L’application de l’approche monétaire de la balance des paiements au cas algérien vise à montrer l’opportunité de la dévaluation du dinar algérien en 1994.