Section 3 : la libéralisation du commerce extérieur.

Le noyau de la théorie qui fonde le « consensus de Washington » associe étroitement la transition à la libéralisation des échanges. Ce postulat est tiré des enseignements de la théorie du libre échange qui suppose, depuis Adam Smith, que l’optimum économique ne peut être atteint qu’avec le libre fonctionnement du marché à l’intérieur et à l’extérieur. Les arguments apportés par les tenants du libre échange et de son corollaire le démantèlement tarifaire, sont nombreux et on peut citer : l’accroissement de la compétitivité de l’économie, l’impact positif sur le transfert de technologie, le transfert de capitaux et les exportations et enfin l’amélioration du bien être du consommateur.

Ce sont ces arguments qui sont présentés et mis en avant par les institutions financières internationales et l’Organisation Mondiale du Commerce pour asseoir leurs recommandations relatives à la libéralisation du commerce extérieur dans les pays en développement. Aux stratégies de développement orientées vers la substitution à l’importation on leur recommande de leur substituer des stratégies orientées vers la promotion de l’exportation. La relance de la croissance enregistrée dans certains pays d’Asie ayant opté pour des stratégies d’exportation les a conforté dans leur conception et la poursuite de ces recommandations (Banque Mondiale, 1987, 1991, 1999, 2000).

En Algérie, la mise en œuvre du programme d’ajustement structurel, les négociations en vue de l’accession à l’OMC ainsi que la signature d’un accord d’association avec l’Union Européenne, représentent les trois canaux par les quelles sera introduite la démonopolisation du commerce extérieur.