Le cadre théorique général: La structure linguistique et cognitive

Apprendre est un processus qui met le plus souvent en jeu un individu en interaction avec d’autres. Ce que Mercer (1995) appelle la « construction guidée de la connaissance » met donc en œuvre le langage dont l’analyse a été largement abordée par les linguistes. La façon dont une conversation est structurée (Orecchioni, 1996) doit donc s’appliquer quand un enseignant parle. L’ethnographie de la communication a été mise au service de ce qui se passe en classe du point de vue des interactions langagières. Il a ainsi été montré que l’enchaînement des comportements des élèves et de l’enseignant pouvait être segmenté en unités discrètes qui répondent à quelques règles récursives. Cela signifie que, d’un point de vue global pour un enseignement en classe entière, le discours en classe peut se décomposer en épisodes. Ceux-ci se découpent en phases elles-mêmes constituées de séquences d’interactions entre l’enseignant et les élèves (Mehan, 1982).

L’étude de la structure linguistique n’est pas la seule à être pertinente pour comprendre ce qui se passe dans une classe. La structure cognitive doit l’être tout autant. Pour cela nous considérerons que le savoir peut être décomposé en éléments : les facettes de connaissances. Il va être essentiel d’articuler ces deux types d’outil d’analyse.