Les formes d’enseignement

Les termes pour décrire les formes d’enseignement nécessitent d’être définis, chaque enseignant les utilisant en fonction de sa propre pratique. Zee et coll. (2001) considèrent

Dans ce travail, nous définissons les formes d’enseignement avant tout par la façon dont le savoir fonctionne. Nous parlerons d’exposé de cours quand l’enseignant est seul responsable du savoir (lecture). Certains auteurs francophones parlent de cours frontal. Un exposé de cours est un moment particulier où l’enseignant est dans un style de quasi-monologue face à la classe. C’est une pratique au cours de laquelle il est plus simple d’exposer le savoir sous une forme structurée et bien formulée, en raison de la quasi-absence d’interruption de l’exposé et par le fait que la différence entre sa préparation et sa réalisation peut être minime.

Nous appellerons activité expérimentale ou activité de classe la forme d’enseignement où l’élève est essentiellement responsable du savoir. Le TP traditionnel est de ce type, ainsi que le TD pendant lequel les élèves cherchent à résoudre un exercice. Il existe le plus souvent un texte de l’activité qui a été organisé (ou choisi) par l’enseignant. Pour autant que les activités expérimentales soient concernées, nous avons constaté deux types de textes d’activité. Ceux qui donnent un mode opératoire suivi de questions et ceux, que nous pratiquons, pour lesquels les questions et le mode opératoire sont entremêlés. Avec cette seconde option, le concepteur sollicite explicitement le fonctionnement du savoir chez l’élève alors qu’il est dans une phase manipulatoire. Les manuels scolaires adoptent un style ou l’autre.

Enfin le débat, ou la discussion de classe est une troisième forme d’enseignement que l’on caractérisera par le fait que la responsabilité du savoir est partagée (Lemke, 1990). L’enseignant démarre le débat ou la discussion de classe par une question, sollicite des élèves des réponses, rebondit, etc. Lemke donne des règles implicites d’une telle procédure qu’il appelle « dialogue de classe » (ibid, p.5)