Articulation des différents cadres théoriques

Une conversation peut donc être décomposée soit dans le cadre des échanges ternaires, soit dans celui des facettes de connaissances. La décomposition linguistique n’est pas « minimale », au sens où il existe des structures plus fine que l’intervention pour analyser une conversation. Par exemple le mot est une entité linguistique plus élémentaire qu’une intervention. En revanche, du point de vue de la connaissance, la facette est une entité élémentaire par définition.

Une intervention peut ou non contenir une facette de connaissance, voire plusieurs facettes. De même, il arrive, certes plus rarement, qu’une facette nécessite plus d’une intervention pour être entière (ElBilani, 2007). Intervention et facette correspondent donc à des niveaux correspondant à des durées comparables, de l’ordre d’une dizaine de seconde, mais sans qu’il y ait de relation systématique d’inclusion. L’analyse linguistique et l’analyse cognitive sont indépendantes.

L'originalité de notre cadre théorique est de servir de base pour concevoir lors des activités expérimentales d’analyser l'activité des élèves à travers la modélisation et de décrire l’activité et le comportement de l’enseignant lors de la séance de débriefing à travers l’analyse conversationnelle et l’analyse didactique. L’analyse conversationnelle va permettre de prendre en compte toute l’interaction entre l’enseignant et ses élèves d’une part et la réaction des élèves lors du débriefing d’autre part. Quand à elle, l’analyse didactique va prendre en compte la mise en jeu des connaissances objets de l’apprentissage par les enseignants et de les comparer entre eux.