Conclusion

Notre recherche s’est posée la question de l’introduction d’une nouvelle notion dont la propriété centrale met en jeu la conservation au cours d’une transformation chimique en respectant les contraintes imposées par le programme officiel. Cette approche avait déjà fait l’objet de travaux et nous nous sommes positionnés dans le cadre de l’utilisation d’une analogie dont la validation a pris en compte l’activité des élèves et celle de l’enseignant. Nos résultats font apparaître que des difficultés qui ne semblent pas avoir été préalablement prises en compte, en particulier celle liée à la polysémie d’un terme central dans le travail des élèves, ont pu être gérées.

L’approche de l’analogie semble avoir été une voie intéressante, mais pour laquelle la prise en charge pose des difficultés à l’enseignant. En particulier, il semble qu’elle estompe le rôle de la notion de modèle qui met en jeu, en filigrane, la notion de fonctionnement de la science, rarement prise en compte dans l’enseignement. Diffuser cette séquence d’enseignement doit donc s’accompagner de quelques mises en garde. L’intérêt de cette analogie est de prendre en main la totalité de la séquence. Ce n’est pas une simple aide ponctuelle, mais l’installation d’un schéma de pensée et d’un outil d’expression aussi cadré que possible. Nous notons sur cet exemple qu’une analogie n’a nul besoin d’être complexe pour être utile dans plusieurs situations d’apprentissage. Cette analogie, qui fut qualifiée par certains de naïve, a pu être utilisée autant pour activer les notions de conservation / non-conservation que pour fournir aux élèves un outil leur permettant de représenter une réaction chimique à un stade de l’enseignement délicat, puisqu’intermédiaire pendant l’introduction des concepts et la symbolique qui sert à leur description.

Le travail sur la compréhension de la transformation chimique a été reconnu comme difficile car la conservation des espèces chimiques, et non des éléments chimiques, est une conception profondément ancrée. L’analogie permettait d’apporter des réponses pour faire comprendre ce qui se conserve et ce qui ne se conserve pas pendant une transformation chimique.