Réponse des élèves

Les interventions des élèves ont été catégorisées en réponses aux questions de l’enseignant et questions à l’enseignant. Nous avons décompté 524 réponses et 19 questions. Nous remarquons qu’il y a une faible proportion de questions de la part des élèves. Ce qui est expliqué par le fait que toutes les interventions initiatives de l’enseignant sont des questions, du coup l’élève est face à une intervention réactive et qui doit logiquement être une réponse.

Nous nous sommes également poser la question de déterminer la nature des 524 réponses des élèves. Les catégories (voir figure 2) qui ont émergées de l’analyse et leur fréquence sont rassemblées dans ces quatre paragraphes, et des exemples sont donnés dans les paragraphes suivants.

Sur les 524 réponses, 212 étaient du type donner des interprétations de ce qu’il a fait, vu, perçu pendant l’activité. La démarche de l’élève pour interpréter peut être décrite de basique puisqu’il vient d’observer des changements de couleur, de dégagement de gaz etc.et qu’il estime nouveau ce qu’il fait et pas suite il essaie de l’interpréter.

D’un autre coté, 196 réponses relèvent de ce que nous appelons une observation, c'est-à-dire l’élève décrit une observation qu’il a faite, une couleur qu’il a vue, etc. lors de l’activité expérimentale. 64 réponses étaient des réponses courtes interprétées par l’élève comme un choix à la question de l’enseignant. Dans 27 réponses les élèves parlaient des manipulations d’objets faites lors du TP.

Par ailleurs, nous n’avons observé que 9 applications de formule, 10 mémorisations (l’élève s’en sert d’une connaissance mémorisée) et 6 prévisions faites lors de l’activité expérimentale.

Dans une réponse donnée d’un élève, il peut se trouver plusieurs catégories. Par exemple l’élève peut décrire son observation et l’interpréter lors de son intervention. Par exemple : « la tache est de couleur orangé, c’est celle du cuivre» fait apparaître une observation de la tache observée lors du versement de la solution acide nitrique sur la lame de fer (la tache est de couleur orangé) et d’une interprétation de cette observation (c’est celle du cuivre). Nous allons détailler toutes les catégories par la suite.

Figure 2 : Catégorisation des réponses des élèves lors d’un corrigé d’activité expérimentale
Figure 2 : Catégorisation des réponses des élèves lors d’un corrigé d’activité expérimentale

La suite de cette sous-partie fournit quelques exemples de chacune des catégories qui viennent d’être évoquées.

Le résultat de l’analyse est dans le graphe 2 en petit cercle noir et blanc nous pouvons voir qu'il y a eu 97 % de réponses et de 3 % de questions de la part des élèves.
Si nous regardons la distribution des réponses, nous remarquons ainsi, 39 % d’interprétations et 36 % d’observations faites lors de l’activités expérimentales, ce qui peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit du débriefing où règne des questions faisant intervenir des observations et des interprétations sur ces observations. Cette catégorisation nous a permis de comprendre la relation entre le corrigé et le travail prescrit pendant l’activité ainsi que la manière dont les élèves interviennent lors du débriefing.

Les 543 interventions des élèves (524 réponses et 19 questions) sont à rapprocher des 410 questions texte et hors texte. Sur 3 enseignants et 12 débriefings-corrigés, chaque question s’est traduite par une intervention de la part de l’élève. Les autres centaines d’interventions sont à rapprocher aux 115 échanges enchâssés, ce que nous avons remarqué d’après nos transcriptions.

Graphe 2 : les différentes interventions des élèves suite aux questions de l’enseignant.
Graphe 2 : les différentes interventions des élèves suite aux questions de l’enseignant.

Sur l’ensemble des débriefings, nous avons trouvé que suite à une question de texte de la part de l’enseignant, les élèves répondaient par une observation (49%) et interprétation (38%). Les réponses évoquant une manipulation d’objets, une application, une réponse courte ou une question formaient les12 % restants. Le texte de l’activité demande la plupart du temps de décrire les observations faites lors du TP et de les interpréter , ce qui explique nos résultats.

Les élèves répondaient par une interprétation (40%), observation (29%), réponse courte (14%), et manipulation d’action (7%) suite à une question de contexte. Les 10% autres se répartissent entre les applications, mémorisations, prévisions et questions de la part des élèves. Leurs réponses étaient interprétation (57%), observation (21%), manipulation d’objet (14%) et réponse courte (7%) suite à une question de relation. L’enseignant à travers les questions de contexte et de relation stimulait les élèves à répondre en interprétant leur observation.

Suite aux questions méta de la part de l’enseignant, les élèves évoquaient des interprétations (73%), des manipulations d’objets (9%), des observations (9%) et des réponses courtes (9%). Les questions des enseignants qui s’interrogeaient sur l’intérêt d’une question du TP, ou de la connaissance correspondante faisaient réfléchir les élèves et demande une interprétation.

Ils répondaient en donnant une réponse courte (75%) ou en appliquant (25%) une connaissance déjà vue suite à une question de simplification. L’enseignant devant une question bien complexe la simplifie afin que les élèves puissent répondre successivement à des petites questions ou applique de connaissances afin d’arriver à la réponse demandé.

Les élèves répandaient par une observation (56 %), interprétation (22%) et réponse courte (16%) suite à une question de suite. Les 6% autres se répartissaient également entre manipulations d’objets et question. Les questions de poursuite étaient la plus part du temps quand l’enseignant cherchait d’autres observations.