Cas de l’activité Classification périodique (CP)

Les cours des manuels relatifs à l’activité CP font apparaître entre 12 et 19 facettes (annexe 6 document 6 c) alors que H, lors de son corrigé, en propose 4 : 2 facettes mis en jeu 2 fois : « on change de ligne quand on est arrivé à une couche », et « les éléments qui sont dans la dernière colonne forment la famille des gaz rares ou nobles » ; M en propose 5 : une seule facette répétée 5 fois « s’il est dans la même colonne il réagit de façon similaire » ; et D en propose 3 (une seule facette 3 fois, la même que M). Ce corrigé apparaît donc pauvre au regard de ce qu’un cours pourrait dire.

Si l’on compare cette activité avec celle relative au modèle de Lewis qui a 29 facettes dans le manuel, il apparaît que les enseignants proposent plus de facettes différentes en corrigeant ML que CP : 6 facettes différentes pour le premier groupe d’élèves et autant pour le deuxième groupe pour H, et 4 pour le premier groupe et 5 pour le deuxième groupe pour M. Cette abondance de facettes utilisées par les enseignants dans l’activité ML, comparée à CP, peut se comprendre parce qu’ils disposent du texte d’un modèle, et que l’activité a explicitement questionné ce modèle. Ce n’est pas le cas avec l’activité CP. Cette différence de structure d’activité montre ces effets jusque dans son corrigé. Pour autant, nous constatons qu’une petite (voir très petite) proportion des facettes susceptibles de se trouver dans un cours (selon la démarche transmissive) apparaît dans les corrigés. Or en l’absence de cours, les corrigés sont les seuls moments d’une séquence d’enseignement constituée d’un enchaînement activité / corrigé pour lequel l’enseignant participe en classe entière à la construction des connaissances.

Nous avons aussi constaté que, lors du corrigé de l’activité CP, des facettes relatives à des concepts de chapitres antérieurs étaient utilisées par les enseignants. Il s’agit là d’une intéressante observation sur la continuité du savoir pendant un enseignement par activités. Nous pouvons dire que c’est une activité spécifique du débriefing et pas nécessairement du débriefing-corrigé. C’est ce qu’on va voir aussi dans les autres types de débriefings ultérieurement dans cette thèse. Par exemple dans le corrigé en classe entière de CP, H manipule 38 facettes dont 12 sont des facettes déjà utilisées lors du corrigé de EC, et 10 avec celui de ML.